Booba – D.U.C

L'album D.U.C de Booba, sorti le 13 avril 2015 sur le label Tallac Records, marque un tournant significatif dans la carrière du rappeur. Septième album studio de sa discographie, il illustre une phase de maturation artistique et de diversification musicale. 

1 - D.U.C 
Producer – X-Plosive 

2 - Tony Sosa 
Producer – Richie Beats 

3 - Bellucci Featuring Future 
Producer – X-Plosive 

4 - Loin D'Ici 
Producer – The Angels 

5 - Caracas 
Producer – DST Prod 

6 - Mon Pays 
Producer – DST Prod 

7 - All Set Featuring Jeremih 
Producer – Joe Mike 

8 - Les Meilleurs Featuring 40 000 Gang 
Producer – 1712 Beatz 

9 - Mové Lang Featuring Bridjahting et Gato 
Producer – Superstaar Beat 

10 - LVMH 
Producer – X-Plosive 

11 - G-Love Featuring Farruko 
Producer – DST Prod 

12 - Billets Violets 
Producer – Wealstarr 

13 - Ratpis Featuring Mavado 
Producer – Dj Easy 

14 - Jack Da 
Producer – Olivier Lesniki 

15 - Mr. Kopp 
Producer – Chris. B 

16 - Temps Mort 2.0 Featuring Lino 
Producer – Mems 

17 - 3G 
Producer – X-Plosive 

18 - La Mort Leur Va Si Bien 
Producer – Wealstarr 

19 - OKLM 
Producer – Soulayman Beats 

Copyright © – Tallac Records 
Phonographic Copyright ℗ – Tallac Records 

D.U.C bénéficie d’une production ambitieuse et diversifiée. Booba s'entoure de beatmakers talentueux, tels que X-Plosive, pour offrir des instrumentales à la fois modernes et percutantes. L’album alterne entre des sonorités trap agressives (3G) et des morceaux plus mélodieux, flirtant avec l’autotune et le R&B (Loin d’ici, Billets violets). Fidèle à son style, Booba aborde des sujets variés, de son parcours (G-Love) à des observations sur la société (Les Meilleurs), en passant par des morceaux introspectifs comme Temps mort 2.0, clin d’œil à son premier album. Booba démontre une maîtrise accrue de l’autotune, particulièrement sur des morceaux introspectifs et chantés. Il s’impose comme un artiste capable de naviguer entre rap pur et harmonies vocales. Les featurings, tels que Future sur Bellucci, et des artistes comme Lino (Temps mort 2.0) ou Jeremih (All set), montrent une volonté de s’inscrire dans une dynamique internationale tout en respectant ses racines dans le rap français. 

Si Booba brille sur certains morceaux, il reste parfois enfermé dans des poncifs récurrents, comme la glorification de la richesse ou la violence, qui peuvent sembler redondants à ce stade de sa carrière. Bien que l’album explore différents registres, certains auditeurs pourraient reprocher à D.U.C de manquer d’innovations plus marquées, surtout comparé à des albums précédents comme Lunatic ou Futur. Si cette signature vocale est un atout pour certains, elle peut agacer une partie des fans de rap pur qui regrettent le Booba plus brut de ses débuts. 

Morceaux marquants : 

• 3G : Une trap efficace, nerveuse et emblématique du Booba de cette époque. 
• Temps mort 2.0 : Hommage réussi à son classique de 2002, avec une performance remarquable de Lino. 
• Mové Lang : La collaboration avec Future s’inscrit dans une ambition internationale bien exécutée. 
• Billets violets : Une ballade sombre et mélancolique où l’autotune sublime l’atmosphère. 

Avec D.U.C, Booba affirme son statut de leader incontesté du rap français, tout en consolidant son ambition de conquérir une audience internationale. Si l’album n’atteint pas l’impact révolutionnaire de certains de ses précédents projets, il reste une œuvre solide et bien produite, témoin de son évolution artistique. 

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