De son vrai nom Patrick Duteil, Sidney est né le 11 octobre 1955 à Argenteuil. Sidney a grandi dans une famille mélomane (père et oncle saxophonistes) où il a été exposé à divers styles musicaux, notamment le funk, la soul et le jazz. Il commence tôt le conservatoire et se produit dès 14 ans régulièrement sur scène les week-end pour chanter les standards de la soul et funk américain (Otis Reding, James Brown...). Il intègre comme musicien, les groupes Black Bells Group et Black, White & Co.

Après des études en comptabilité, Sidney commence sa carrière en tant que DJ dans les années 1970, se produisant dans le club parisien l'Emeraude (remplace au pied levé le Dj qui n'est pas venu). Il y diffuse du Funk, disco, salsa, musiques antillaises... Clémentine Célarié, Jacques Higelin ou Nina Hagen viennent régulièrement pour se divertir.

Au moment des radios sur bande FM, Marie-France Brière (directrice chez Radio France) recherche un animateur pour animer une émission de black music. Clémentine Célarié (alors animatrice sur Radio 7) lui recommande Sidney qui sera recruté. Son talent et sa passion pour les musiques urbaines l’amènent à explorer la culture hip-hop naissante, venue des États-Unis. Un soir, il reçoit Afrika Bambaataa qui raconte en direct la culture hip-hop. Lionel D y fera quelques apparitions.

En 1984, il enregistre le morceau "Let’s Break", considéré comme l’un des premiers titres de rap français. Cet engagement précoce dans le rap en fait un pionnier du genre dans l’Hexagone.

Marie-France Brière devient responsable de l'unité de programme de variétés de TF1. Elle prend conscience de l'engouement pour la danse hip-hop et en profite pour proposer un concept visuel pour apprendre à danser et embarque dans ses bagages l'animateur Sidney pour remplir le créneau disponible de 14 minutes avant Starsky et Hutch (série diffusée le Dimanche en début d'après-midi). Laurence Touitou et Sophie Bramly participeront activement à l'aventure.

En 1984, Sidney devient une figure nationale grâce à l’émission H.I.P. H.O.P., diffusée sur TF1. Cette émission, qu’il anime, est la première au monde entièrement dédiée à la culture hip-hop. Elle met en lumière les disciplines du mouvement : rap, DJing, breakdance et graffiti. L'émission sera à la base de la création du groupe Paris City Breaker (Frank le breaker fou, Solo et Scalp).

Sidney devient également le premier animateur noir à officier sur une chaîne nationale française. À travers H.I.P. H.O.P., il popularise le rap et le breakdance en France, tout en attirant des artistes américains légendaires comme Afrika Bambaataa, Kurtis Blow, Herbie Hancock, Futura 2000 ou Madonna.

Au-delà de l’émission, Sidney reste actif dans la scène musicale. Il est un fervent promoteur des valeurs du hip-hop et s’implique dans de nombreux événements, festivals et projets éducatifs liés à cette culture. Sa personnalité charismatique et son talent en tant que DJ font de lui une figure respectée, tant en France qu’à l’étranger.

L'émission H.I.P H.O.P. est déplacé eu mercredi après-midi et l'audimat s'en ressent. A l'été, il anime Passeport pour la forme, en seconde partie de soirée.

En 1985, il est décidé d'arrêter l'émission H.I.P H.O.P. et de la remplacer par Cote d'amour (co-animée avec Jean-Eric Perrin).

Sidney retournera pas la suite sur Radio 7 et invitera différents rappeurs ou groupes comme Lionel D, New Generation MC, Nec + ultra...

Eté 1990, M6 (pour lancer l'émission RapLine d'Olivier Cachin) et la maison de disque Island Records, lui propose d'animer un radio crochet, nation rap, en sillonnant la France à bord d'une camionnette jaune pour découvrir le prochain rappeur. Le gagnant sera le lyonnais Dee Rock avec le morceau, Les Mots Qu'il Faut.

Un single de l'émission sortira sur lequel, on retrouve le Dj David Guetta.

Sidney est souvent qualifié de "père fondateur du hip-hop français" pour son rôle dans l’introduction et la promotion de ce mouvement dans le pays. H.I.P. H.O.P. a inspiré une génération de jeunes artistes et a contribué à poser les bases de la scène rap française.

Aujourd’hui encore, Sidney reste une référence dans l’histoire du hip-hop en France, reconnu pour sa contribution à l’émergence et à la reconnaissance de cette culture.

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