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L’album MHD du rappeur MHD, sorti le 15 avril 2016, marque un tournant significatif dans le paysage du rap français. Publié sous les labels Artside, Capitol Records et Universal Music, ce premier album éponyme est une véritable vitrine de l’"Afro Trap", un style que MHD revendique comme étant sa création, mêlant les sonorités africaines (coupé-décalé, afrobeat) au rap français. 

1 - La Moula 

2 - Afro Trap Pt. 2 (Kakala Bomaye) 

3 - Afro Trap Pt. 3 (Champions League) 

4 - Afro Trap Pt. 4 (Fais Le Mouv) 

5 - Mort Ce Soir 

6 - A Kele Nta 

7 - Afro Trap Pt. 5 (Ngatie Abedi) 

8 - Interlude Trap 

9 - Amina 

10 - Tout Seul 

11 - Afro Trap Pt. 6 (Molo Molo) 

12 - Ma Vie Featuring Fally Ipupa 

13 - Roger Milla 

14 - Maman J'ai Mal 

15 - Wanyinyin Featuring Angélique Kidjo 

MHD - MHD (covers
MHD - MHD (covers

MHD - MHD (covers

🔥 Forces de l’album 

Originalité musicale : la naissance de l’Afro Trap : MHD a réussi à créer un pont entre les cultures : les rythmes africains (inspirés par ses origines guinéennes et sénégalaises) fusionnent habilement avec le rap urbain. Ce mélange donne naissance à un son festif, dansant, mais qui reste ancré dans la rue. L’identité musicale est forte, reconnaissable dès les premières secondes de chaque morceau. 

Hits immédiats ont rapidement conquis un large public et sont devenus des hymnes de fête dans les quartiers comme dans les clubs. Ces titres ont une puissance virale, largement boostée par les réseaux sociaux et les clips dynamiques : 

  • "Afro Trap Part. 3 (Champions League)", 
  • "La Moula", 
  • "A Kele Nta",  
  • "Roger Milla". 

Énergie et fraîcheur : MHD apporte une fraîcheur certaine à la scène rap française de l’époque, qui tendait parfois vers un son plus sombre et introspectif. Son ton est plus jovial, accessible, et fédérateur, ce qui lui permet de toucher un public très large, y compris en dehors du public habituel du rap. 

😐 Faiblesses de l’album 

  • Thèmes peu approfondis : Les textes restent souvent superficiels, tournant autour de la fête, de l’argent et de la notoriété. Si cela convient à l’univers festif de l’album, cela limite parfois la portée artistique et la densité narrative. Il y a peu d’introspection ou de profondeur sociale, contrairement à d'autres rappeurs de la même époque. 
  • Répétitivité des structures : Plusieurs morceaux suivent une structure très similaire, avec des refrains chantés et des couplets assez courts. Le recours fréquent à des gimmicks (notamment le fameux "Afro Trap Part...") peut donner une impression de redondance à l’écoute complète de l’album. 
  • Production un peu inégale : Même si les beats sont globalement entraînants, certaines productions paraissent moins travaillées ou moins percutantes que d’autres, ce qui crée un léger déséquilibre entre les morceaux phares et ceux plus anecdotiques. 

Le premier album de MHD est un projet fondateur : il pose les bases d’un nouveau genre, l’Afro Trap, et montre l’ambition d’un artiste jeune qui n’hésite pas à casser les codes. S’il n’est pas parfait sur le plan de la narration ou de la diversité musicale, il compense largement par son énergie, son inventivité et son impact culturel. Il a réussi à populariser une musique d’influence africaine à grande échelle en France et à l'international. 

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S
Légendaire
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