Le vendredi 7 novembre 2025, le rappeur français Orelsan marquera un retour attendu avec son cinquième album studio, intitulé La fuite en avant.
Promu depuis fin octobre par une annonce enflammée
1 - Le pacte
Orelsan Phazz
2 - Plus rien (feat. Lilas)
Orelsan, Lilas Skread
3 - Ailleurs
Orelsan Skread
4 - Boss
Orelsan Phazz, Eddie Purple, Skread
5 - Deux et demi
Orelsan Phazz, Eddie Purple, Skread
6 - Osaka
Orelsan Phazz
7 - Encore une fois (feat. Yamê)
Orelsan, Yamê Phazz, Skread
8 - Internet
Orelsan Phazz
9 - Dans quelques mois
Orelsan Phazz
10 - Oulalalala (feat. Fifty Fifty)
Orelsan, Fifty Fifty Phazz, Skread
11 - Tellement d'amis
Orelsan Skread
12 - La petite voix
Orelsan Phazz, Skread
13 - Sama
Orelsan Phazz, Skread
14 - Soleil levant (feat. SDM)
Orelsan, SDM Skread
15 - Les monstres
Orelsan Phazz, Skread
16 - Épiphanie
Orelsan Skread
17 - Yoroï (feat. Thomas Bangalter)
Orelsan Phazz, Thomas Bangalter, Skread
(“Beaucoup s’en doutaient et ils avaient raison”),
ce projet promet de mêler ambition narrative, collaborations audacieuses et continuité thématique avec le film Yoroï qu’il dévoilera juste avant en salles.
Avec ses 17 morceaux inédits, l’album s’annonce comme l’un des événements majeurs de l’année dans le paysage du rap et de la culture urbaine. Dans cet article, on décrypte les enjeux, les collaborations annoncées, les thèmes possibles et l’impact attendu de La fuite en avant sur la scène urbaine contemporaine.
1. Contexte & position : entre rap, cinéma et narration transversale
Un album “lié mais indépendant” à Yoroï
Orelsan ne se contente pas de sortir un disque : La fuite en avant s’inscrit dans une démarche multimédias. Le film Yoroï, dont la sortie en salles est le 29 octobre 2025, partage avec l’album une sorte de liant thématique et esthétique, sans pour autant que l’album ne soit la bande originale.
Comme il le précise lui-même : « ce n’est pas la B.O du film », mais « il y a complètement un lien ».
Cette posture — être autonome mais dialoguant avec un univers visuel fort — rappelle la méthode de certains artistes urbains qui tissent des passerelles entre musique, clips, récits visuels et performances scéniques. Sur le plan culturel, cela crée une expérience immersive pour l’auditeur / spectateur : écouter l’album après avoir vu le film, ou inversement, nourrira une lecture croisée.
Héritage & attentes
Depuis Civilisation (2021), qui a été un énorme succès sur la scène rap française, Orelsan s’est imposé comme un artiste capable de renouveler son écriture et de capter l’air du temps tout en gardant une voix singulière.
Ses fans, mais aussi les observateurs de la scène urbaine, attendent désormais un album qui prenne des risques tout en maîtrisant les codes — notamment dans les choix de production, d’invités ou de narration. Le pari de La fuite en avant sera donc double : garder son identité tout en osant des audaces.
2. Les featurings remarqués & alliances cross-genres
L’un des points les plus saillants de la communication autour de La fuite en avant concerne ses collaborations. Orelsan les présente comme « des invités cools » et évoque un feat “de ses rêves” avec Thomas Bangalter, ancien membre de Daft Punk.
Le morceau concerné serait “Yoroï”, à l’interface de la musique et du film.
D’autres noms complètent une palette variée :
Ces choix révèlent plusieurs ambitions :
3. Thématiques pressenties & tonalités possibles
Sans écoute préalable, on peut déjà deviner plusieurs directions fortes que La fuite en avant pourrait emprunter.
La fuite versus l’avant : dualités et tensions
Le titre même, La fuite en avant, invite à penser le mouvement, la fuite, l’urgence, la nécessité de progresser malgré la peur ou la pression. Cette tension entre « fuir » et « avancer » pourrait nourrir des textes où l’angoisse, le doute, l’agression du monde extérieur ou la quête d’un futur meilleur coexistent.
Le lien avec le monde visuel / filmique
Étant lié au film Yoroï, on peut s’attendre à des morceaux narratifs, où l’auditeur est transporté dans des scènes, des récits, des introspections visuelles. On peut imaginer des interludes sonores, des ponts dramatiques, des passages presque cinématographiques dans la structure musicale.
Réflexions sur l’époque, réseaux, solitude, ambition
Orelsan, dans ses précédents albums, n’a jamais esquivé les enjeux de société, de l’aliénation numérique, de la solitude, ou des projections personnelles. Ici, avec 17 titres, on peut espérer des plongées dans :
En combinant ambitions lyriques, choix de productions soignés, et featurings audacieux, l’album pourrait être perçu comme une « pièce totale » de la culture urbaine contemporaine.
4. Ce qu’on attend pour la scène urbaine & les possibles répercussions
Un benchmark pour les rappeurs du moment
Avec La fuite en avant, Orelsan relève la barre en termes d’ambition artistique et de transversalité. Cela peut pousser d’autres artistes à oser des alliances cross-genres, des formats mixtes (musique + visuel), ou à travailler des récits plus structurés.
Renforcer l’influence française à l’international
La présence de collaborateurs comme Lilas / Ikura ou Fifty Fifty signale une ouverture vers les marchés internationaux — le Japon, la K-pop, etc. C’est une démarche qui peut renforcer les passerelles entre le rap français et d’autres scènes globales.
Une tournée 2026 sous haute tension
L’album sera suivi d’une tournée ambitieuse (notamment des Zénith, etc.), qui devra traduire en scène les univers visuels et sonores du disque. Ce sera le moment de prouver la cohérence entre l’album, le film, les performances en live.
Le pari du risque et de l’exigence
Il n’y a pas de certitude qu’un album aussi audacieux plaise à tous : certains fans plus “classiques” pourraient être déstabilisés. Mais c’est précisément ce pari-là — celui de ne pas rester dans sa zone de confort — qui place Orelsan dans la lignée des artistes urbains qui façonnent le futur au lieu de le suivre.
5. Vers une “œuvre totale” urbaine
La fuite en avant s’annonce comme un projet inscrit dans la culture urbaine contemporaine mais porteur d’une dimension presque “universelle” : un récit, une esthétique, un dialogue entre musique et cinéma. Le choix de collaborations audacieuses, la posture transversale, et le lien narratif avec Yoroï en font un objet culturel au-delà du simple album de rap.
À l’aube du 7 novembre, les amateurs de rap, de culture urbaine et de récits hybrides auront les yeux rivés sur la sortie. L’enjeu n’est pas seulement musical : c’est un défi de cohésion entre sons, images et émotions — un pari artistique.
Lorsque l’album sera enfin disponible, ce sera un moment de lecture, de décryptage et de débat : quels morceaux émergeront ? Quel rôle jouera Thomas Bangalter dans la peinture sonore finale ? Les auditeurs auront à “choisir leur scène” dans cet univers dense. Mais déjà, La fuite en avant s’impose comme un jalon fort dans l’histoire du rap français et dans la culture urbaine de 2025.
On notera une réaction du footballeur Killian Mbappé qui n'a pas apprécié une phrase dans le morceau La petite voix : "Fais pas semblant d'aimer ta ville, elle est claquée, elle est morte, c'est pour ça qu'on vous appelle Caennais, elle est remplie d'ploucs que tu peux même pas saquer, ouais, tu vas faire couler ta ville comme les Mbappé".