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Sorti le 17 octobre 2025, La Hauteur de la Lune est présenté comme le neuvième et dernier album d’Oxmo Puccino.  Après plusieurs années de pause discographique, l’artiste revient avec un projet qui se veut testamentaire, à la croisée de l’écriture, de la transmission et de l’élévation.  Il y a dans ce disque la volonté de “prendre de la hauteur”, de se placer au-dessus des modes, de contempler plutôt que de courir. 

1 - Ouverture 

2 - Les Meilleurs 

3 - Miso Clair 

4 - Jardin d’hiver 

5 - Ne Pas M’aimer Featuring MC Solaar 

6 - La Hauteur De La Lune Featuring Vanessa Paradis 

7 - Plus Loin Que Soi 

8 - Faut Que J’te Raconte 

9 - La Fête Des Pères 

10 - 2cm À L’heure Featuring Josman 

11 - Si Tu Dois 

12 - Intermezzo 

13 - Glock 

14 - Cosmos 

15 - Magique Featuring Tuerie 

16 - Insomnie 

17 - Léger 

Oxmo Puccino - La hauteur de la Lune (covers)
Oxmo Puccino - La hauteur de la Lune (covers)

Oxmo Puccino - La hauteur de la Lune (covers)

Poésie, maturité et écriture 

L’un des points majeurs de l’album est la plume d’Oxmo, toujours aussi travaillée, empreinte de métaphores, d’images urbaines, de récits humains. L’album est salué comme un “album-testament”, une œuvre d’élévation. Par exemple, la collaboration avec MC Solaar sur le titre Ne pas m’aimer, est décrite comme “un hymne à la poésie du rap français”. Cette tonalité introspective permet de ramener le rap dans un registre plus apaisé, plus réfléchi, ce qui est notable dans une scène souvent dominée par l’instantané et le shock value. 

Production et ambiance sobre mais soignée 

Après un dernier projet moins acclamé, cet album semble remonter en niveau au niveau de la production. Selon certains retours, “une production bien plus soignée” qu’auparavant.  L’éclectisme des sons – allant de la soul au hip-hop, avec parfois des touches pop ou électroniques – permet à l’écriture de respirer. Le fait aussi que l’album ne cherche pas à viser uniquement les hits rapides mais à installer une atmosphère donne à l’œuvre une cohérence. 

Transmission générationnelle et collaborations marquantes 

L’album fonctionne aussi comme un pont entre générations : la présence de MC Solaar, mais aussi de jeunes artistes ou d’invités inattendus, ouvre le rap d’Oxmo à d’autres publics tout en restant fidèle à ses fondements. Le choix de “dernier album” amplifie cette dimension : ici, Oxmo ne court plus après la reconnaissance ; il livre ce qu’il a à dire. 

Thématiques de l’âge, du bilan, de l’élévation

Le titre même de l’album, La Hauteur de la Lune, est évocateur : prendre de la hauteur, observer, s’élever, quitter l’urgence.  Le fait d’aborder le temps qui passe, la paternité, la transmission, l’héritage donne à l’album une gravité douce, rare dans le rap. 

Malgré ses nombreuses qualités, l’album comporte aussi quelques failles ou points de vigilance. En choisissant la sobriété, la réflexion, l’élégance plutôt que la hype immédiate, Oxmo s’expose au fait que l’album puisse « passer à côté » pour une partie du public habitué à des formats plus flashy, plus club, plus trap. Le risque est que l’album soit admiré par les connaisseurs mais reste “en marge” du grand public streaming-instantané. 

La Hauteur de la Lune est une belle œuvre de fin de cycle : elle marque un point fort dans la carrière d’Oxmo Puccino, rappelle pourquoi il figure dans le paysage du rap français comme un « poète urbain ». Elle ne réinvente pas radicalement le rap mais l’élève. Pour un blog de culture urbaine, il s’agit d’un album à mentionner comme témoignage autant qu’œuvre musicale. 

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Légendaire
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