Ong-bak
Publié le 7 Avril 2004
Ong-Bak : Muay Thai Warrior, réalisé par Prachya Pinkaew, sorti 21 janvier 2003 en Thaïlande et le 7 avril 2004 en France, est un film d'action thaïlandais qui a propulsé Tony Jaa au rang de superstar internationale. Ce film a marqué une révolution dans le genre des arts martiaux grâce à ses combats époustouflants, son réalisme brut et son hommage aux traditions thaïlandaises.
On notera la sortie de la bande originale du film, le 30 mars 2004, sous le label Up Music, distribué par Warner Music France, réalisée et adaptée pour la France et l'exportation. On y retrouve Tragédie, Busta Flex, OGB, Kayliah, Kamnouze, Horseck, Rapp' Dezé, Faya-D, Prince D'Arabee, Ol Kainry...
Ong-Bak raconte l'histoire de Ting (Tony Jaa), un jeune homme issu d'un village rural en Thaïlande, qui part à Bangkok pour récupérer la tête sacrée de la statue de Bouddha, dérobée par des voleurs. Avec son style de combat ancestral, le Muay Boran, Ting traverse des épreuves périlleuses, affronte des criminels redoutables, et lutte pour la préservation de son héritage culturel.
Points forts
- Les scènes de combat : L'un des plus grands attraits d’Ong-Bak est la chorégraphie des combats. Tony Jaa impressionne par ses prouesses physiques, exécutant des mouvements sans câbles ni effets spéciaux numériques. Ses sauts acrobatiques, coups de coude fracassants et genoux fulgurants sont filmés avec une intensité qui laisse le spectateur émerveillé. La brutalité réaliste des affrontements tranche avec les styles souvent exagérés ou chorégraphiés de manière théâtrale dans les films hollywoodiens.
- La mise en valeur du Muay Boran : Ong-Bak met en lumière le Muay Boran, une forme traditionnelle de combat thaïlandais, moins connue que le Muay Thai moderne. Ce choix donne au film une dimension éducative et culturelle, tout en offrant une esthétique unique.
- Un hommage à la culture thaïlandaise : Le film célèbre la culture thaïlandaise, que ce soit à travers la spiritualité bouddhiste, l'attachement aux traditions rurales ou la critique implicite de l'urbanisation et de la corruption à Bangkok.
- L’énergie brute de Tony Jaa : Tony Jaa est la révélation absolue du film. Il allie charisme, maîtrise technique et endurance physique. Sa performance transcende l’écran, rappelant les débuts explosifs de Bruce Lee ou de Jackie Chan dans leurs premières œuvres.
Points faibles
- Un scénario simple : Le scénario d’Ong-Bak est basique et linéaire. L’intrigue est prévisible et sert surtout de prétexte à une succession de scènes d’action. Bien que cela convienne à un film d'arts martiaux, certains spectateurs pourraient regretter l'absence de profondeur narrative ou de développement des personnages secondaires.
- Quelques longueurs : Certaines scènes, en particulier celles impliquant des personnages comiques ou secondaires, comme les amis de Ting à Bangkok, peuvent sembler superflues ou exagérément caricaturales, cassant légèrement le rythme du film.
- Des méchants stéréotypés : Les antagonistes manquent de nuances et tombent dans les clichés classiques des films d’action : des gangsters avides et des combattants sans réel développement psychologique.
Ong-Bak: Muay Thai Warrior est un chef-d'œuvre du cinéma d'arts martiaux, porté par un acteur dont la virtuosité physique a redéfini le genre. Malgré un scénario simpliste, le film compense largement par son énergie brute, ses combats spectaculaires et son authenticité culturelle. Il s’adresse à la fois aux amateurs d’arts martiaux et à ceux qui cherchent à découvrir une facette unique de la culture thaïlandaise.