Kery James - Si c'était à refaire

Publié le 16 Novembre 2001

L’album Si c'était à refaire de Kery James, sorti le 16 novembre 2001 sur le label WEA Music., marque une étape importante dans la carrière du rappeur français, tant au niveau artistique que personnel. Cet album est souvent considéré comme l’un des plus marquants de sa discographie, car il traduit une évolution significative de sa vision du monde et de son engagement social. 

1 - Si C'Etait A Refaire 
Bass Drum – DJ Mehdi 
Vocals – Hasheem et Zaharya 

2 - Parce Que Featuring Roldan 
Bass Drum – Curtis Blow 

3 - Ce A D'Avilissant 
Bass Drum – Xavier Desandre Navarre 
Lead Vocals – Mista Flow 
Vocals – Hasheem et Zaharya 

4 - Des Terres D'Afrique 

5 - La Honte Featuring Salif Keita 
Bass Drum, Kalimba – Xavier Desandre Navarre 
Xylophone – Daniel Ciampolini 

6 - Deux Issues 
Backing Vocals – Teddy Corona 
Voice – Leïla 

7 - Cessez Le Feu ! 
Vocals – Hasheem, Zaharya 

8 - Soledad Featuring Leïla Rami 
Drums, Marimba, Xylophone – Daniel Ciampolini 

9 - Déséquilibre Featuring The Nubians 
Drums, Marimba, Xylophone – Daniel Ciampolini 

10 - C'Qui Nous Perd Featuring 113, Intouchable, Jessy Money, Karlito, Manu Key, Mista Flow, O.G.B., Papou Project, Rohff, Selim Du 9.4. et Teddy Corona, Yézi 
Human Beatbox – Eklips 
Voice – Zohra 

11 - 28 Décembre 1977 
Xylophone – Daniel Ciampolini 

Creative Director – Thibaut De Longeville 
Design – Alexander Wise 
Mastered By Bruno Gruel 
Photography By Michel Hamon et Xavier 2 Nauw 
Producer – Kery James 
Producer [Conseiller à La Réalisation] – Jeff Dominguez 
Recorded By, Mixed By Jeff Dominguez 

Kery James album Si c'était à refaire... (cover front)
Kery James - Si c'était à refaire... (cover front)
Kery James album Si c'était à refaire... (cover back)
Kery James - Si c'était à refaire... (cover back)

Thèmes et contenu : Si c'était à refaire s’inscrit dans la continuité du rap conscient, un sous-genre qui met l'accent sur les messages sociaux, les réflexions sur l'identité et les injustices. Après une période de remise en question, notamment due à la perte de proches et à sa conversion à l’islam, Kery James aborde des thèmes très personnels et profonds. Il parle de la rédemption, du regret, et du désir de contribuer à un monde meilleur. Le titre éponyme, "Si c’était à refaire", est une introspection où Kery James se questionne sur ses choix passés et leur impact. Il exprime sa volonté de ne plus reproduire les erreurs du passé, avec une sagesse acquise au fil du temps. À travers ce morceau, il offre une réflexion sur la rédemption et la responsabilité, et sa plume apparaît plus mûre et introspective. D’autres titres comme "28 décembre 1977" (sa date de naissance) témoignent de cette démarche introspective, où il retrace son parcours et évoque les difficultés rencontrées par les jeunes de banlieue, la délinquance, la pauvreté, et le manque de perspectives. Il y a une volonté de dénoncer le racisme, les inégalités sociales, et l’hypocrisie du système. 

Musicalité et production : Sur le plan musical, l’album adopte une ambiance assez mélancolique (beaucoup de percussions et sans instrument à vent), avec des instrumentations sombres et épurées qui mettent en avant les textes. Cet univers sonore crée une atmosphère introspective qui colle parfaitement aux propos de l’artiste. Kery James privilégie des compositions qui laissent la place à son écriture, ce qui renforce l'impact de ses paroles. 

Écriture et style : La force de Si c'était à refaire réside également dans la qualité de l'écriture de Kery James. Sa plume est à la fois poétique et percutante, mêlant métaphores, jeux de mots et rimes riches. Ses textes sont empreints d’une grande lucidité sur la réalité sociale des quartiers populaires en France. Il y a une sincérité et une profondeur dans sa manière de raconter son histoire, ce qui confère une dimension authentique à l’album. La spiritualité et la quête de sens sont omniprésentes dans ses paroles. Kery James explore son rapport à la foi, à la fraternité et à la responsabilité sociale. Ces thèmes donnent une teinte résolument engagée à l’album, en phase avec l’image de Kery James comme une voix incontournable du rap conscient français.

Impact et réception : Si c'était à refaire a été très bien accueilli par la critique et le public, devenant rapidement un classique du rap français. Il a su marquer une génération par son authenticité et sa profondeur. Pour beaucoup, cet album est un tournant dans la carrière de Kery James, marquant sa transition vers une maturité artistique et personnelle. L'album est souvent cité comme une œuvre qui a contribué à ancrer le rap conscient dans le paysage musical français, à une époque où le genre était souvent critiqué ou marginalisé. Kery James y démontre que le rap peut être un vecteur de messages puissants et de réflexions sur la société, tout en restant fidèle à ses racines. 

Si c'était à refaire est un album incontournable pour les amateurs de rap français, et plus largement pour ceux qui cherchent à comprendre les enjeux sociaux qui ont façonné la jeunesse des quartiers populaires en France. La sincérité de Kery James, la richesse de son écriture et la profondeur de ses thèmes en font une œuvre intemporelle, qui résonne encore aujourd’hui par son engagement et sa capacité à toucher les consciences. 

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